La Planche Paysanne – Août 2014


La Planche Paysanne – La Ferme Hantay – 24,rue Roger Salengro 59496 Hantay

Edito

Mois d’août pluvieux… ça ne rend personne plus heureux ! Un temps automnal en plein été c’est mauvais pour les cultures, et le moral (des maraîchers) !



Première semaine seul sur le terrain – enfin presque !

Après avoir profité d’une semaine de vacances fin juillet, c’est au tour de Romuald d’aller se mettre au vert en famille pour quelques jours… Et il me revient la charge de gérer les 2 terrains pendant une semaine entière… Dans l’ordre, il faut organiser au mieux les travaux en fonction de la météo plus que capricieuse, recruter des amapiens pour les récoltes de mardi et vendredi, amadouer Edith pour qu’elle prépare de chouettes pique-nique à partager…

Caisses de tomates anciennes

Dès le mardi une petite dizaine d’amapiens sont venus donner un sacré coup de main pour la récolte lilloise : cueillette de haricots verts / jaunes / violets, récolte des concombres, courgettes et aubergines, arrachage de carottes primeur, confection de bouquets d’aromatiques (thym et basilic). Je me suis occupé des premières tomates du panier… Il était temps ! En tant qu’amapien j’avais l’habitude de patienter jusque mi-juillet pour avoir les premières tomates du panier, mais cette année, c’est le 5 août qu’elles ont fait leur apparition à Lille (et seulement le 14 août à Hantay)… et encore en petite quantité ! (voir ci dessous pour de plus amples explications).

En milieu de semaine c’est une trentaine de petits poussins (futurs poulets, dindes et pintades), gentiment livrés par Agnès, qui m’ont rejoint… Un peu de marmaille pour compagnie c’est sympa !

Le jeudi, je me suis armé de tout mon courage pour repiquer en extérieur 1500 plants de choux rave… Et au détracteurs du choux rave, ça m’a pris toute l’après-midi alors je compte sur vous pour apprécier le goût si raffiné et délicat de ce choux, meilleur cru, coupé en lamelles ou rapé !!!

Le reste du temps a été occupé à nettoyer le terrain et à préparer le sol, avec le cultirateau refait à neuf…

Et le vendredi, rebelote, cueillette avec les amapiens, tressage d’ail, nettoyage de la gazinière, pluie torrentielle et distribution.

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Tomates ou pas ?

Cette année on fera peut-être des ratatouilles en automne !!! A notre grand regret les tomates sont quasi absentes du panier… Beaucoup de raisons pour expliquer cette « pénurie », mais pas toujours évident de les faire comprendre aux amapiens !

En premier lieu, le dernier hiver trop doux et très pluvieux, n’a pas tué tous les microbes et a rendu le terrain impraticable pour le montage des tunnels supplémentaires pendant de longues semaines. En parallèle un semi un peu trop dru des tomates au milieu de l’hiver. Résultat : un repiquage tardif de pieds chétifs. Ensuite la première taille de « gros » gourmands n’a pas arrangé les choses. Ce qui a pour effet le manque de tomates actuel. En effet le pied de tomates se développe en bouquets (étages). Le premier bouquet a donné peu étant donné le stress dû au repiquage. Le manque de tomates sur les 2ème et 3ème bouquets est peut être la conséquence de la manipulation des plants lors de la taille des gourmands et du tuteurage. Aujourd’hui, sur les pieds il y a des fruits verts qui ont du mal à murir, la météo estivale (soleil et chaleur) n’étant pas au rendez-vous. Malheureusement, pour les étages supérieurs, nous ne pourrons en attendre beaucoup car les bouquets dépérissent les uns après les autres.

Un technicien du GABNOR est venu nous rendre visite ce 11 août, et lui non plus n’arrive pas à expliquer ce phénomène. Et comme si ça ne suffisait pas, les pieds sont malades, attaqués par le mildiou, un parasite microscopique qui n’apparait habituellement qu’au milieu de l’automne lorsque le pied de tomate arrive en fin de vie et que le temps devient plus humide.

Pour sauver ce qui peut l’être, nous allons pulvériser rapidement un engrais foliaire et un traitement anti-mildiou, car il faut que les amapiens sachent bien que nous sommes les premiers désolés de ce manque de tomates. C’est plus de 900 pieds soit près de 10 pieds par amapiens que nous avons repiqués et sur lesquels nous espérions beaucoup de fruits colorés pour les salades et ratatouilles de cet été et beaucoup de fruits à transformer pour cet hiver. Les aubergines ayant elles aussi un peu de retard, et les pieds de poivrons restant vigoureux, une ratatouille cet été est toujours envisageable…

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La nuit des Étoiles et des Insectes

Insectes et ciel étoiléSuite au chantier du 12 juillet qui a eu beaucoup de succès, nous avons décidé d’organiser une petite soirée estivale sous le signe des Étoiles et des Insectes pour rassembler les amapiens qui le désirent autour d’une bonne auberge espagnole, mais aussi autour d’un projet commun : observer les étoiles filantes très nombreuses au mois d’août ainsi que les insectes nocturnes dans le cadre de l’enquête nationale « Insectes et Ciel étoilé« . En effet cette enquête à pour objectif d’évaluer l’impact de la pollution lumineuse sur la biodiversité en couplant l’observation des étoiles à celle des insectes nocturnes. Après une première phase pilote lancée en 2013 les résultats suggèrent une augmentation de la diversité et de la quantité d’insectes avec l’augmentation de la qualité du ciel. C’est à dire que plus on observe d’étoiles, plus on observerait d’insectes et d’espèces différentes… C’est exactement ce que nous voulions voir !

Pour celle belle soirée du 14 août – veille de long week-end, nous avions donc prévu apéro, auberge espagnole, et projection d’un documentaire en attendant la nuit puis observation des étoiles et des insectes… Secrets des champsTout le matériel d’observation était prêt, mais c’était évidemment sans compter sur l’orage de 19h, et des énormes nuages qui n’ont pas quitté le ciel de la soirée !!! Résultats, aucun insecte et aucune étoile, mais quelques parties de cache-cache avec les enfants, un moment très convivial, très goûtu et très arrosé (et pas que par la pluie !) partagé à une quinzaine, et quelques réflexions lancées suite au visionnage du documentaire « Secrets des Champs« …

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Coté Cultures

Les tomates cerises, contrairement à leurs grandes sœurs, sont pour le moment en bonne santé et je croise les doigts pour que cela continue. Elles ne demandent que du soleil pour murir !

Les 4 variétés de poivrons se portent bien et sont en pleine production.

Quant aux aubergines, elles subissent les attaques d’acariens. Insectes minuscules qui tissent des toiles et étouffent les pieds. Un traitement s’impose !

Au pied de tout ceci sèchent les oignons et les échalotes récoltées lors de l’atelier du 12 juillet.

En extérieur les pâtissons, courgettes jaunes, vertes et rondes, ainsi que les zapalitos garnissent les paniers. Les courges voisines, quant à elles, essaient tant bien que mal d’arriver à maturité. Malheureusement, elles sont elles aussi, tout comme les tomates, attaquées par le mildiou, ce qui va se ressentir lors de la récolte. Nous aurons certainement moins de rendement ainsi que des courges moins grosses que l’année dernière… Les derniers oignons restés en terre ont été récoltés à la fin du mois, lors d’une bonne fenêtre météo !

Les céleris raves et branches, sont eux aussi la proie d’un champignon appelé septoriose qui se développe en conditions humides. Les feuilles attaquées ont été coupées, mises en sac et évacuées du terrain afin d’éviter la prolifération.

Les choux, eux non plus ne sont pas épargnés car les feuilles sont dévorées par les chenilles de la piéride et de la noctuelle. Deux jolis papillons qui pour le coup font des ravages !

Les rutabagas sont irréguliers au niveau du calibre ce qui devrait ravir tout le monde. Ceux qui aiment en auront des gros et ceux qui n’aiment pas trop en auront des petits.

Et pour finir par une note optimiste, 1800 salades ont été repiquées en extérieur… RDV dans 7 semaines dans les assiettes ! Les panais, endives et poireaux se portent bien… espérons que cela dure !

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En Bref

Le 11 août, nous avons eu rendez-vous avec l’AFOCG – Association de FOrmation Collective à la Comptabilité et à la Gestion – pour installer le logiciel qui nous permettra de faire nous même la comptabilité de l’exploitation et de sortir en fin d’année bilan et compte de résultats à présenter aux services fiscaux (dans le cadre de mon installation avec les Aides Nationales – DJA notamment…). Enfin quand je dis « nous », il faudrait plutôt dire « Edith », car ça c’est sa partie. Elle adore les chiffres alors je la laisse gérer et ensemble nous prendrons les décisions qui s’imposent selon ce que voudront bien nous dire les chiffres ! Mais maintenant au boulot, car il y a quand même 7 mois de compta à rattraper…

En bref, car je ne veux pas trop m’étendre sur le sujet… Nous avons dû acheter des produits phyto, bien sur utilisables en agriculture biologique, pour traiter les choux, céleris, tomates, aubergines et poireaux… Et pour le coup en tant que professionnel ce genre de produits ne s’achètent pas en petite quantité, alors nous en aurons pour quelques années ! Mais j’ai pu mettre mon certificat Certiphyto obtenu en début d’année en application !

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La Planche Paysanne – avril 2014

La Planche Paysanne
La Planche Paysanne – La Ferme Hantay – 24, rue Roger Salengro 59496 Hantay

Edito

En Avril, tes tunnels tu pareras de fils… Un peu facile comme blague, mais c’est l’objectif du mois : terminer les tunnels !


Sommaire


Assemblée générale et Formation

GABNORNous avons commencé le mois sur les chapeaux de roue… Préparer les quelques 40 paniers lillois dès le lundi 31 mars pour pouvoir participer sereinement à l’AG du GABNOR le 1er avril – et ce n’est pas un poisson… Au programme de cette AG les bilans de l’année écoulée, mais aussi et surtout la définition collective d’un nouveau rapport d’orientation, pour poser les bases du projet de la Maison de la Bio qui sera prochainement construite à Salomé – à 5 minutes du terrain ! En petits ateliers, chacun a pu dire ce qu’il pense et comment il voit les choses, avant de mettre tout ça en commun. Lors de cette journée j’étais scrutateur, c’est-à-dire que j’ai eu à compter les voix pour l’élection du Bureau. Ça m’a permis de me montrer un peu et de me faire connaitre. Il y avait malheureusement peu d’adhérents présents, mais j’y ai quand même croisé Mathias et Karine. Mathias était avec moi en BPREA l’année dernière et est actuellement en cours d’installation dans l’Avesnois. (le panier de la Tournichette).

De retour au terrain pour 2 jours de tunnel et de semis (herbes aromatiques, céleri, salades) avant de repartir en formation, avec Romuald, pour une journée consacrée à « Se lancer dans un projet collectif ». Cette journée, prise en charge par l’AFIP, s’est déroulée au germoir d’Ambricourt . Elle avait pour but de nous montrer que le collectif est une richesse pour créer, à condition d’y travailler. Cet atelier visait particulièrement à nous faire réfléchir aux conditions de réussite et aux principaux problèmes rencontrés. Comme nous n’étions que 3 participants au final (Romuald, moi même et Estelle déjà rencontrée à la formation comptabilité AFOCG de décembre), nous a vraiment donné à réfléchir sur notre partenariat, notre travail en collectif au quotidien et les écueils à ne pas commettre. Le midi, j’ai revu 3 autres de mes anciens camarades de cours, Amélie, Émilie et Vincent, qui profitent de la couveuse et de la zone « test » pour peaufiner leur projet avant de lancer leurs propres activités agricoles en production biologique.

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Fils et bâche

Fils de fer T6 Des fils en veux-tu en voilà et c’est parti pour plus de 2km de fils de fer à dérouler, à tendre et à fixer aux arceaux à l’aide de crochets de ligaturage. C’est ce qu’il faut pour que la bâche soit bien mise en place sur le tunnel. 40 fils à répartir, sur l’ensemble des arceaux. Plus rapprochés au sommet (tous les 10 à 20cm) puis s’espaçant à mesure que l’on se rapproche du sol (tous les 40 à 50cm).

J’ai également commandé la bâche auprès de Degrav’Agri qui m’avait fait une bonne offre. Et pour économiser, j’ai opté pour un unique rouleau de 512mètres linéaires de film, au lieu de prendre plusieurs rouleaux pré-découpés. En effet en prenant un unique rouleau, celui-ci est venu directement du fabricant, sans transiter par Degrav’Agri, qui eux auraient eu à charge de couper les bâches à la longueur désirée, puis de les ré-enrouler. Ainsi j’ai fait l’économie des frais de port et du découpage. Bon OK je me retrouverai avec une bobine de 665kg à gérer mais ça devrait le faire…

Livraison film tunnelsEt ça l’a fait ! J’ai reçu cette énorme bobine le mercredi 31 avril, livrée par un chauffeur espagnol (et oui ! la bâche vient tout droit de Murcia – pas très écolo tout ça !!!) qui n’avait pas de quoi la décharger du camion ! Alors brain-storming rapide pour décider d’aller voir un ami agriculteur du village voisin qui lui a un chariot élévateur. Ça nous a évité d’aller chez le client suivant de l’espagnol, qui lui aussi avait un chariot élévateur… Bref une fois déchargée du camion, la bobine a été chargée dans l’utilitaire, et nous avons presque atteint le PTAC du véhicule. Ce sont les amortisseurs qui ont bien souffert ! De retour au terrain, nous avons pu la décharger une fois de plus avec les fourches du tracteur et la mettre bien à l’abri dans le hangar, en attendant la prochaine journée SANS vent pour terminer le bâchage du tunnel de Romuald et commencer les miens…

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En Bref …

3 BPREA sont venus passés une journée au terrain le 10 avril. La thématique initiale de leur visite était « comment se passe une installation », mais au final les échanges ont été plus techniques, et plutôt avec Romuald. J’aurais aimé plus converser avec eux. Mais bon, c’est ainsi… Dans l’après-midi, nous avons planté 4 planches de bulbilles d’oignons dans mon terrain.

J’ai eu l’occasion d’aller visiter l’exploitation de Mathieu Lancry à Marcq en Ostrevent. Mathieu livre des poulets et des pommes de terre aux amapiens. Il cultive également des betteraves rouges, du blé, du maïs et de la luzerne. Mais surtout, il a un hangar agricole tout en bois, avec toiture photovoltaïque et cuve de récupération des eaux de pluie, et c’est particulièrement ça qui m’intéressait. Ce bâtiment lui sert à stocker ses pommes de terre, ses betteraves et le matériel. Il y a aussi une chambre de stockage en panneaux sandwich bien sympathique.

Avec Romuald, nous sommes également allés chez Olivier Fichaux, un maraîcher installé à Richebourg. Romuald envisage de lui acheter les céréales nécessaires à l’alimentation des poules dans le but de ne plus acheter des sacs d’aliments tout faits mais de le faire nous même…

MSAEnfin, le dernier jour du moi d’avril, j’ai eu rendez-vous à la MSA pour mon affiliation officielle. 4 mois après mon installation, c’est un peu long, mais ça y est c’est fait ! La conseillère qui nous a reçu (car dans ce genre de rendez-vous j’emmène Edith, qui comprends et assimile plus vite que mois certains trucs !) a été très cordiale et s’est excusée plusieurs fois de ce retard. Elle nous a expliqué clairement les choses, sans faire du commercial et du lobbying. Pour certains aspects, il est plus judicieux de rester à la Sécu (notamment pour Edith et les enfants) et pour d’autres, certaines prises en charges seront plus intéressantes à la MSA (notamment quand les enfants seront plus grands). Bref, ce rendez vous m’a permis de franchir un pas de plus vers le versement de la Dotation Jeune Agriculteur (eh oui il faut être officiellement affilié pour faire la demande) et d’estimer mes cotisations pour les 3 ans à venir (ce qui n’est pas négligeable pour affiner mon budget).

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Dossier d’Aides Régionales à la Modernisation des Exploitations en Productions Végétales

Avec l’aide d’Eugénie Grave du GABNOR, nous avons préparé et terminé dans les temps le dossier de demande d’aides régionales pour la modernisation des exploitations en productions végétales. Ces aides de la région permettent de prendre en charge 40% de certains de mes investissements comme la bâche des tunnels, le forage, les quickpots, le raccordement EDF, l’irrigation ou encore les bâches hors sols pour éviter le désherbage. Quasi seules conditions : remplir le dossier et joindre toutes les pièces justificatives, mais surtout attendre le récépissé de la demande pour faire les premiers achats… Alors même si je n’ai pas tout a fait respecté cette condition, je me suis assuré auprès des fournisseurs que je pourrai avoir une facture acquittée après la date du récépissé… L’ensemble de ces achats doivent être effectués avant la fin de l’année… ou sinon il faudra monter un nouveau dossier l’année prochaine ! Mais comme la prise ne charge va peut être augmenter, ça peut être intéressant, à méditer… En tout cas je remercie de tout cœur Eugénie, qui m’a bien aidé, alors que je ne suis pas encore à jour de ma cotisation au Gab’, la preuve que cette organisation professionnelle et syndicale aide tout ceux qui souhaite faire de la Bio dans le Nord Pas-de-Calais.

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Temps d’échange de pratiques en maraîchage diversifié

Temps d’échanges de pratiques en maraîchage diversifié : Démonstrations et partage d’expérience autour du petit matériel « semis manuel » et « désherbage mécanique » : c’était le thème de l’après midi organisée par le GABNOR, le PLRN et la FRCUMA au Pôle Légumes de Lorgies le lundi 28 avril. Il y avait beaucoup plus de monde que ce que je croyais, une petite cinquantaine de maraîchers de tout département sont venus, dont certains avec leur matériel, pour cette journée d’échanges. Et des échanges il y en a eu. Logo TerrateckChacun à présenté son matériel (semoir, bineuse à pousser…), en donnant les avantages, les inconvénients et les améliorations possibles, puis la société Terrateck à présenté, elle aussi son matériel destiné aux exploitations maraîchères de petites tailles. Ensuite nous avons pu essayé les matériels de chacun et de Terrateck… C’était très enrichissant et totalement approprié à notre travail de tous les jours. Je ne me suis pas laissé tenté, mais Romuald a craqué le portefeuille et a passé commande pour une houe maraichère double (pousse-pousse) accompagnée de plusieurs accessoires. Nous sommes restés jusque la fin des échanges, tout en profitant de la belle journée ensoleillée. J’ai même osé demander à Alain Delebecq, Responsable au GABNOR du pôle Productions végétales – Maraîchage, et ancien président de l’ITAB (Institut Technique de l’Agriculture Biologique) de nous inviter chez lui à l’occasion. Il a toujours de bonnes idées, et fait de tour de toutes les exploitations maraichères de la région, sans jamais nous présenter la sienne ! 🙂

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Coté cultures

En avril, nous avons mis les bouchées doubles et le terrain s’est rempli.

Nous avons travaillé le sol en fonction de la météo, et c’est là l’avantage d’être à 2. L’un a pu travailler le sol pendant que l’autre continuait ce qu’il était en train de faire (semis, récoltes…). En effet avec de la pluie le terrain humide, mais il faut le travaillé avant qu’il ne redevienne trop sec durant les périodes ensoleillées. J’ai donc profité de la fin du mois pour terminer le travail des planches permanentes dans nos 2 parcelles.

Préparation des planches permanentes Préparation des planches permanentes

Avec les BPREA nous avons planté 4 planches de bulbilles d’oignons.

Après Pâques, nous avons repiqué les melons et les concombres. Durant cette semaine là nous avons également attaché les ficelles aux supports de culture pour les haricots, désherber la pépinière à poireaux, semer les choux, des salades et des radis. Nous avons préparer le tunnel pour les tomates : irrigation et toiles tissées car il fallait absolument repiquer celles ci avant la fin du mois… ce que nous avons fait pour près de 900 plans de tomates le 28 avril. Nous avons mélangé les variétés pour plus de diversité dans les paniers lors de la récolte. Pour le repiquage, rien de plus facile – il faut juste répéter le geste 900 fois : faire un trou profond au plantoir à bulbe et enterrer le plant plus bas que le collet afin qu’il refasse des racines sur la tige. Lors du repiquage les plants étaient encore trop élancés, et un peu chétif. Le repiquage a eu lieu 15 jours plus tard que l’année dernière du fait du montage tardif du tunnel.

Juste avant le pont du 1er mai j’ai désherber les oignons et échalotes, planter les fèves et terminer les faux semis des soles 6 à 8.

Le terrain est propre, prêt à attaquer Mai…

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En vadrouille…

J’ai profité de cet automne pour participer à quelques visites organisées par le GABNOR et la SCOP AGROOF. Ainsi, le 5 septembre nous avons passé l’après-midi au Verger Bio d’Ohain, le 03 octobre au Jardin de Cocagne de la Haute Borne à Villeneuve d’Acsq et ce 10 octobre à la Fraternité Ouvrière de Mouscron. Ces visites m’ont ouvert l’esprit à la diversification… planter des arbres fruitiers sur le terrain, pour diversifier les paniers, c’est un truc que j’envisage sérieusement de faire dans un futur proche

Le 5 septembre au Verger Bio d’Ohain

Le 5 septembre à Ohain, TransBioFruit organisait la restitution d’une enquête menée dans le Nord-pas de Calais et la région Wallonne de Belgique sur la biodiversité fruitière, suivie de la visite du verger bio d’Ohain.
Le verger d’Ohain, pour ceux qui ne connaissent pas encore c’est un verger, implanté dans l’Avesnois, fondé par un couple franco-wallon il y a plus de 20 ans, désireux  de planter une diversité en terroir, selon les préceptes de l’agriculture biologique. Depuis le démarrage en 1991, toutes les variétés de pommes et de poires, ainsi que les fruits et légumes de saison, ont été produits dans le respect du règlement de l’Agriculture Biologique avec mention « Nature et Progrès« . Aujourd’hui, Didier, le fils de la famille et Anne, sa femme, sont associés à Sébastien pour perpétuer ensemble cet esprit et le faire évoluer.

Verger Bio d'Ohain Verger Bio d'Ohain

Le verger d’Ohain est l’exploitation bio qui offre le plus de diversité en nombre d’espèces fruitières, dans une région où les conditions climatiques ne sont pas, a priori, favorables à l’exercice. Et pourtant, 50 variétés de pommes se partagent désormais les 15 ha de verger, sans oublier 1.5 ha de maraîchage. Au total, ce sont 16 espèces de fruits différentes qui permettent d’offrir tout au long de l’année une gamme variée de produits frais et transformés (jus, cidre, vinaigre, confiture…) à une clientèle de circuit court : 80 % du débouché est assuré par la vente directe et autres marchés, foires ou encore magasins… Un savoir-faire de transformation désormais largement reconnu, notamment sur les cidres, qui remportent régulièrement des prix sur de nombreux salons.
TransBioFruit est un programme franco-belge financé par l’Union Européenne, qui s’étend sur les territoires du Nord-Pas de Calais et de la Région Wallonne en Belgique. Son objectif est de mutualiser les compétences transfrontalières en arboriculture biologique. Élaboré avec les producteurs, il vise à fournir des références pour les vergers biologiques de ce territoire et à permettre l’évolution des pratiques chez les producteurs conventionnels.

Le 3 octobre, visite du Jardin de Cocagne de la Haute Borne

Jardin de Cocagne de la haute borne

Les Jardins de Cocagne sont des jardins maraîchers biologiques à vocation d’insertion sociale et professionnelle. A travers la production et la distribution de légumes biologiques, sous forme de paniers hebdomadaires, à des adhérents-consommateurs, ces Jardins permettent à des adultes en difficulté de retrouver un emploi et de (re)construire un projet personnel.

Le projet est sympa dans l’idée, mais je trouve que c’est difficile de se projeter sur ce genre de structures tellement subventionnées. En effet, pour moi qui m’installe, je pourrais penser que ce style d’exploitation peut me faire une concurrence déloyale : matériel flambant neuf, hangar en bois, main d’oeuvre « pas chère » … mais il en faut pour tout le monde alors on devrait bien réussir à cohabiter.

Le 10 octobre au jardin des Fraternités Ouvrières à Mouscron

Ce petit jardin (1800m²) est né de l’envie de Josine et Gilbert Cardon de créer un groupe de jardinage dans les années 70, dans une région triste et sinistrée afin de faire renaitre la solidarité et un environnement sain. 40 ans plus tard (et après 1 an de maladie de Gilbert) le jardin ressemble à une jungle, un peu anarchique où l’on déambule au milieu de nombreux arbres et de cultures annuelles et permanentes. Malheureusement lors de notre visite sous la pluie, peu de légumes étaient encore en terre… Un article très intéressant raconte l’histoire de ce jardin et de l’association qui s’en charge. Ce jardin est ouvert à tous et se visite été comme hiver.

Fraternité Ouvrière

J’ai trouvé cette visite très enrichissante. Elle nous a permis, à Romuald et moi, de nous rendre compte que notre projet était faisable, à une plus petite échelle, car ici à Mouscron, il est vraiment poussé à l’extrême. On veut intégrer des arbres dans nos cultures, mais pas des cultures au pied des arbres. La nature n’est pas organisée, elle fait pousser ce qu’elle veut où elle veut et où elle peut, alors que nous, on aimerait faire pousser des légumes en priorité, au milieu d’arbres. On veut diversifier notre production, sans trop se « compliquer » le travail.

1600m² de tunnels – c’est plutôt pas mal pour commencer…

Après avoir longuement réfléchi et hésité entre le neuf et l’occasion, je viens de me décider à faire un investissement raisonnable en achetant des tunnels d’occasion en très bon état…

J’ai reçu l’info par mail du GABNOR pendant mes vacances et Romuald c’est empressé de me la relayer par téléphone. Ça fait des semaines, voire des mois que je scrute les petites annonces pour trouver la bonne occasion, et il a fallu que je parte en vacances pour que la bonne affaire se présente la semaine du 15 août… J’ai tout de suite pris contact avec le vendeur et dès mon retour, nous sommes rapidement aller les visiter, pour nous rendre compte. Et c’est vrai que ces tunnels horticoles sont en très bon état malgré leur 15 ans d’âge.

Suite à cette visite, j’ai fait établir plusieurs devis par des fabricants de tunnels. En prenant en compte les aides régionales (Modernisation en productions végétales soit 40% de subvention sur l’achat de matériels neufs) le prix du neuf reste très compétitif par rapport à l’occasion, surtout pour deux des fabricants…
Mais pour moi acheter du neuf, ça voulait dire attendre. Attendre d’être officiellement installé pour déposer un dossier de demande de subvention et attendre la réponse avant de pouvoir faire l’achat… Et puis ça reste local, car les tunnels se trouvent au Nord de Lille, ce qui correspond totalement à la démarche globale de mon projet.

RICHEL - OV60 - 8m RICHEL - OV60 - 8m

RICHEL - OV60 - 8m RICHEL - OV60 - 8m

Et puis techniquement les tunnels d’occasion combinaient à mes yeux 2 avantages : un pas entre les arceaux de 2m, et une hauteur de 2,07m à 50cm du bord de l’arceau (voir schéma), très pratique quand on veut travailler le sol avec une tracteur ou lors des récoltes, cela permet de ne pas avoir le dos cassé.
Même si ils ont un petit inconvénient car les supports de cultures se trouvent à 2,5m – normal pour des tunnels horticoles – mais un peu haut pour le maraîchage (2m en général). Soit j’investirai dans de nouveaux supports de cultures (si je gagne au loto :)), ou dans une paire d’échasses !!!

La configuration actuelle est la suivante : 2 tunnels de marque RICHEL type OV60 de 8x100m ce qui représente une surface couverte de 1600m² au total, que je vais « transformer » en 3 tunnels de 8x66m en y ajoutant 2 pignons relevables ou enroulable, cela reste encore à déterminer.

Sortie des fonds très prochainement et démontage fin octobre – début novembre… pour un remontage cet l’hiver…

Oui au Bio dans la cantine de Hantay

Cantine Bio

Ce soir a eu lieu la première réunion pour la mise en place d’une cantine Bio à Hantay. Étaient présents, Désirée Duhem – la maire de Hantay, les membres de l’association des parents d’élèves, un représentant du Gabnor, un chargée de mission de Aprobio, Romuald en tant que parent d’élève et votre serviteur…

Le projet politique de la mairie de Hantay est de mettre en place une cantine 100% bio incluant un maximum de produits locaux et de prouver que cet objectif est réalisable même sur une petite commune.

Après discussions et explications du Gabnor et de Aprobio, nous sommes parvenus à la conclusion que pour fournir 100 jours de repas, (seuls) 700m² suffisent. En effet les légumes fournis à une cantine restent assez communs : haricots verts, salade, carottes, pommes de terre, oignons, et le sont en petites quantités (féculents, viande/poisson, laitages, fruits et pâtisseries complètent les repas).

Les prochaines réunions me donneront encore plus de visibilité, et un calendrier un peu plus détaillé des actions à mener et à venir.