La Planche Paysanne – avril 2014

La Planche Paysanne
La Planche Paysanne – La Ferme Hantay – 24, rue Roger Salengro 59496 Hantay

Edito

En Avril, tes tunnels tu pareras de fils… Un peu facile comme blague, mais c’est l’objectif du mois : terminer les tunnels !


Sommaire


Assemblée générale et Formation

GABNORNous avons commencé le mois sur les chapeaux de roue… Préparer les quelques 40 paniers lillois dès le lundi 31 mars pour pouvoir participer sereinement à l’AG du GABNOR le 1er avril – et ce n’est pas un poisson… Au programme de cette AG les bilans de l’année écoulée, mais aussi et surtout la définition collective d’un nouveau rapport d’orientation, pour poser les bases du projet de la Maison de la Bio qui sera prochainement construite à Salomé – à 5 minutes du terrain ! En petits ateliers, chacun a pu dire ce qu’il pense et comment il voit les choses, avant de mettre tout ça en commun. Lors de cette journée j’étais scrutateur, c’est-à-dire que j’ai eu à compter les voix pour l’élection du Bureau. Ça m’a permis de me montrer un peu et de me faire connaitre. Il y avait malheureusement peu d’adhérents présents, mais j’y ai quand même croisé Mathias et Karine. Mathias était avec moi en BPREA l’année dernière et est actuellement en cours d’installation dans l’Avesnois. (le panier de la Tournichette).

De retour au terrain pour 2 jours de tunnel et de semis (herbes aromatiques, céleri, salades) avant de repartir en formation, avec Romuald, pour une journée consacrée à « Se lancer dans un projet collectif ». Cette journée, prise en charge par l’AFIP, s’est déroulée au germoir d’Ambricourt . Elle avait pour but de nous montrer que le collectif est une richesse pour créer, à condition d’y travailler. Cet atelier visait particulièrement à nous faire réfléchir aux conditions de réussite et aux principaux problèmes rencontrés. Comme nous n’étions que 3 participants au final (Romuald, moi même et Estelle déjà rencontrée à la formation comptabilité AFOCG de décembre), nous a vraiment donné à réfléchir sur notre partenariat, notre travail en collectif au quotidien et les écueils à ne pas commettre. Le midi, j’ai revu 3 autres de mes anciens camarades de cours, Amélie, Émilie et Vincent, qui profitent de la couveuse et de la zone « test » pour peaufiner leur projet avant de lancer leurs propres activités agricoles en production biologique.

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Fils et bâche

Fils de fer T6 Des fils en veux-tu en voilà et c’est parti pour plus de 2km de fils de fer à dérouler, à tendre et à fixer aux arceaux à l’aide de crochets de ligaturage. C’est ce qu’il faut pour que la bâche soit bien mise en place sur le tunnel. 40 fils à répartir, sur l’ensemble des arceaux. Plus rapprochés au sommet (tous les 10 à 20cm) puis s’espaçant à mesure que l’on se rapproche du sol (tous les 40 à 50cm).

J’ai également commandé la bâche auprès de Degrav’Agri qui m’avait fait une bonne offre. Et pour économiser, j’ai opté pour un unique rouleau de 512mètres linéaires de film, au lieu de prendre plusieurs rouleaux pré-découpés. En effet en prenant un unique rouleau, celui-ci est venu directement du fabricant, sans transiter par Degrav’Agri, qui eux auraient eu à charge de couper les bâches à la longueur désirée, puis de les ré-enrouler. Ainsi j’ai fait l’économie des frais de port et du découpage. Bon OK je me retrouverai avec une bobine de 665kg à gérer mais ça devrait le faire…

Livraison film tunnelsEt ça l’a fait ! J’ai reçu cette énorme bobine le mercredi 31 avril, livrée par un chauffeur espagnol (et oui ! la bâche vient tout droit de Murcia – pas très écolo tout ça !!!) qui n’avait pas de quoi la décharger du camion ! Alors brain-storming rapide pour décider d’aller voir un ami agriculteur du village voisin qui lui a un chariot élévateur. Ça nous a évité d’aller chez le client suivant de l’espagnol, qui lui aussi avait un chariot élévateur… Bref une fois déchargée du camion, la bobine a été chargée dans l’utilitaire, et nous avons presque atteint le PTAC du véhicule. Ce sont les amortisseurs qui ont bien souffert ! De retour au terrain, nous avons pu la décharger une fois de plus avec les fourches du tracteur et la mettre bien à l’abri dans le hangar, en attendant la prochaine journée SANS vent pour terminer le bâchage du tunnel de Romuald et commencer les miens…

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En Bref …

3 BPREA sont venus passés une journée au terrain le 10 avril. La thématique initiale de leur visite était « comment se passe une installation », mais au final les échanges ont été plus techniques, et plutôt avec Romuald. J’aurais aimé plus converser avec eux. Mais bon, c’est ainsi… Dans l’après-midi, nous avons planté 4 planches de bulbilles d’oignons dans mon terrain.

J’ai eu l’occasion d’aller visiter l’exploitation de Mathieu Lancry à Marcq en Ostrevent. Mathieu livre des poulets et des pommes de terre aux amapiens. Il cultive également des betteraves rouges, du blé, du maïs et de la luzerne. Mais surtout, il a un hangar agricole tout en bois, avec toiture photovoltaïque et cuve de récupération des eaux de pluie, et c’est particulièrement ça qui m’intéressait. Ce bâtiment lui sert à stocker ses pommes de terre, ses betteraves et le matériel. Il y a aussi une chambre de stockage en panneaux sandwich bien sympathique.

Avec Romuald, nous sommes également allés chez Olivier Fichaux, un maraîcher installé à Richebourg. Romuald envisage de lui acheter les céréales nécessaires à l’alimentation des poules dans le but de ne plus acheter des sacs d’aliments tout faits mais de le faire nous même…

MSAEnfin, le dernier jour du moi d’avril, j’ai eu rendez-vous à la MSA pour mon affiliation officielle. 4 mois après mon installation, c’est un peu long, mais ça y est c’est fait ! La conseillère qui nous a reçu (car dans ce genre de rendez-vous j’emmène Edith, qui comprends et assimile plus vite que mois certains trucs !) a été très cordiale et s’est excusée plusieurs fois de ce retard. Elle nous a expliqué clairement les choses, sans faire du commercial et du lobbying. Pour certains aspects, il est plus judicieux de rester à la Sécu (notamment pour Edith et les enfants) et pour d’autres, certaines prises en charges seront plus intéressantes à la MSA (notamment quand les enfants seront plus grands). Bref, ce rendez vous m’a permis de franchir un pas de plus vers le versement de la Dotation Jeune Agriculteur (eh oui il faut être officiellement affilié pour faire la demande) et d’estimer mes cotisations pour les 3 ans à venir (ce qui n’est pas négligeable pour affiner mon budget).

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Dossier d’Aides Régionales à la Modernisation des Exploitations en Productions Végétales

Avec l’aide d’Eugénie Grave du GABNOR, nous avons préparé et terminé dans les temps le dossier de demande d’aides régionales pour la modernisation des exploitations en productions végétales. Ces aides de la région permettent de prendre en charge 40% de certains de mes investissements comme la bâche des tunnels, le forage, les quickpots, le raccordement EDF, l’irrigation ou encore les bâches hors sols pour éviter le désherbage. Quasi seules conditions : remplir le dossier et joindre toutes les pièces justificatives, mais surtout attendre le récépissé de la demande pour faire les premiers achats… Alors même si je n’ai pas tout a fait respecté cette condition, je me suis assuré auprès des fournisseurs que je pourrai avoir une facture acquittée après la date du récépissé… L’ensemble de ces achats doivent être effectués avant la fin de l’année… ou sinon il faudra monter un nouveau dossier l’année prochaine ! Mais comme la prise ne charge va peut être augmenter, ça peut être intéressant, à méditer… En tout cas je remercie de tout cœur Eugénie, qui m’a bien aidé, alors que je ne suis pas encore à jour de ma cotisation au Gab’, la preuve que cette organisation professionnelle et syndicale aide tout ceux qui souhaite faire de la Bio dans le Nord Pas-de-Calais.

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Temps d’échange de pratiques en maraîchage diversifié

Temps d’échanges de pratiques en maraîchage diversifié : Démonstrations et partage d’expérience autour du petit matériel « semis manuel » et « désherbage mécanique » : c’était le thème de l’après midi organisée par le GABNOR, le PLRN et la FRCUMA au Pôle Légumes de Lorgies le lundi 28 avril. Il y avait beaucoup plus de monde que ce que je croyais, une petite cinquantaine de maraîchers de tout département sont venus, dont certains avec leur matériel, pour cette journée d’échanges. Et des échanges il y en a eu. Logo TerrateckChacun à présenté son matériel (semoir, bineuse à pousser…), en donnant les avantages, les inconvénients et les améliorations possibles, puis la société Terrateck à présenté, elle aussi son matériel destiné aux exploitations maraîchères de petites tailles. Ensuite nous avons pu essayé les matériels de chacun et de Terrateck… C’était très enrichissant et totalement approprié à notre travail de tous les jours. Je ne me suis pas laissé tenté, mais Romuald a craqué le portefeuille et a passé commande pour une houe maraichère double (pousse-pousse) accompagnée de plusieurs accessoires. Nous sommes restés jusque la fin des échanges, tout en profitant de la belle journée ensoleillée. J’ai même osé demander à Alain Delebecq, Responsable au GABNOR du pôle Productions végétales – Maraîchage, et ancien président de l’ITAB (Institut Technique de l’Agriculture Biologique) de nous inviter chez lui à l’occasion. Il a toujours de bonnes idées, et fait de tour de toutes les exploitations maraichères de la région, sans jamais nous présenter la sienne ! 🙂

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Coté cultures

En avril, nous avons mis les bouchées doubles et le terrain s’est rempli.

Nous avons travaillé le sol en fonction de la météo, et c’est là l’avantage d’être à 2. L’un a pu travailler le sol pendant que l’autre continuait ce qu’il était en train de faire (semis, récoltes…). En effet avec de la pluie le terrain humide, mais il faut le travaillé avant qu’il ne redevienne trop sec durant les périodes ensoleillées. J’ai donc profité de la fin du mois pour terminer le travail des planches permanentes dans nos 2 parcelles.

Préparation des planches permanentes Préparation des planches permanentes

Avec les BPREA nous avons planté 4 planches de bulbilles d’oignons.

Après Pâques, nous avons repiqué les melons et les concombres. Durant cette semaine là nous avons également attaché les ficelles aux supports de culture pour les haricots, désherber la pépinière à poireaux, semer les choux, des salades et des radis. Nous avons préparer le tunnel pour les tomates : irrigation et toiles tissées car il fallait absolument repiquer celles ci avant la fin du mois… ce que nous avons fait pour près de 900 plans de tomates le 28 avril. Nous avons mélangé les variétés pour plus de diversité dans les paniers lors de la récolte. Pour le repiquage, rien de plus facile – il faut juste répéter le geste 900 fois : faire un trou profond au plantoir à bulbe et enterrer le plant plus bas que le collet afin qu’il refasse des racines sur la tige. Lors du repiquage les plants étaient encore trop élancés, et un peu chétif. Le repiquage a eu lieu 15 jours plus tard que l’année dernière du fait du montage tardif du tunnel.

Juste avant le pont du 1er mai j’ai désherber les oignons et échalotes, planter les fèves et terminer les faux semis des soles 6 à 8.

Le terrain est propre, prêt à attaquer Mai…

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Stage – L’Envie au Projet avec l’AFIP

AFIP

3 jours de stages, 3 soirées chez Amélie et 3 aller-retour avec Fred et Vincent après je ne vois pas trop la différence en moi…  Ce stage est sympa et bien adapté pour ceux qui en sont aux balbutiements de leur projet. Malheureusement je crois que j’étais déjà trop avancé dans mes réflexions pour l’apprécier pleinement.

Ce stage m’a fait prendre conscience que Edith était beaucoup investie dans mon projet.

Il n’en reste pas moins que je suis content d’avoir découvert le Germoir à Ambricourt et d’avoir fait de nouvelles connaissances. C’est toujours bon d’agrandir son réseau !!!

Mes conseillers PPP – Phase élaboration

Aujourd’hui, j’ai eu mon premier rendez-vous avec mes conseillers PPP à Hazebrouck. Une conseillère compétence qui est de l’institut de Genech et un conseiller projet de la Chambre d’Agriculture du Nord.

CE3PMon objectif : leur présenter mon projet et leur démontrer que ce projet est viable et tient la route. Ils ont été convaincus de ma volonté et de mon engagement. A l’issue de ce rendez-vous nous avons convenu ensemble des formations complémentaires à prévoir d’ici mon installation ou au plus tard dans l’année qui la suit. Nous avons opté pour une formation de 3 jours en comptabilité, animée par AVENIR – Association pour la Valorisation Économique des Nouvelles Initiatives Rurales – et l’AFOCG – Association de Gestion et de Comptabilité – et d’une formation sur le travail en collectif animée par l’AFIP – Association de Formation et d’Information Pour le développement d’initiatives rurales.

Par définition, le PPP – Plan de Professionnalisation Personnalisé – est un ensemble de préconisations qui doit permettre à tout candidat éligible aux aides à l’installation en agriculture (aides nationales ou aides régionales) de se préparer au métier de responsable d’exploitation agricole.

Il vise à compléter si besoin l’acquisition de connaissances et de compétences nécessaires à l’installation. Certaines seront à réaliser avant l’installation, d’autres après.

Différentes préconisations sont possibles :

  • actions de formations continues,
  • stages en exploitation (1 à 6 mois),
  • stages en entreprise (1 semaine à 3 mois),
  • actions de tutorat.

Le PPP est matérialisé par un document papier co-signé par le candidat et deux conseillers chargés d’étudier le projet. Il fait l’objet d’une décision écrite (agrément) de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer ou du Conseil régional.

Le candidat dispose d’un maximum de 3 ans pour réaliser ses préconisations.

Lorsque toutes les préconisations sont réalisées, le PPP est validé et constitue une pièce du dossier de demande d’aides à l’installation.

1er accueil AFIP – L’Envie au Projet

Logo - De l'envie au projetAvec Amélie, Fred et Vincent, trois camarades du BPREA, nous nous sommes inscrits au prochain atelier d’accompagnement de « L’Envie au Projet » proposé par le réseau AFIP – Association de Formation et d’Information Pour le développement d’initiatives rurales. Cet atelier nous permettra d’étudier la faisabilité, de nous donner de la méthode et d’écrire et de chiffrer notre projet. A la fin de ce stage est prévu un rendez-vous individuel personnalisé.

La session sur 3 jours se déroulera les 26 mars, 2 et 18 avril au Germoir à Ambricourt… Comme c’est un peu loin pour nous tous, nous avons prévu de squatter chez Amélie la veille des jours de stage… Ça nous donnera encore de bonnes occasions d’échanger !